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Chardon86
24 octobre 2007

Derby lorrain: J-3

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Bracigliano : « Avec Nancy le courant est tout de suite passé »

L'exemple de Gennaro Bracigliano, originaire de Farébersviller, montre que la proximité géographique n'est pas essentielle au lancement d'une carrière professionnelle.


Gennaro Bracigliano, bien qu'originaire de Farébersviller, en Moselle Est, vous avez été formé à Nancy, dont vous êtes aujourd'hui le capitaine et gardien de but. Est-ce incongru ?

« Avant d'être mosellan, ou en tout cas en plus d'être mosellan, je suis lorrain. Quand, comme moi, vous venez d'un club amateur, vous franchissez un à un les échelons des sélections, en l'occurrence Bassin Houiller, puis Moselle, puis Lorraine, où vous côtoyez aussi bien des Messins que des Nancéiens. Dans mon cas, j'ai effectué un essai à Nancy, à seize ans, sans avoir eu le moindre contact avec Metz au préalable. Avec les cadets de Lorraine, nous avions joué un match amical contre l'ASNL, à l'issue duquel Rachid Maatar (alors entraîneur au centre de formation de Nancy) est venu me voir. Je ne sais pas si j'avais été repéré avant, mais je sais que j'ai eu la chance d'être bon au bon moment. »

• La proximité géographique n'a donc en rien dicté votre choix ?

« Quand vous devez prendre une décision pour rejoindre un club professionnel, la situation géographique peut évidemment compter dans votre choix, mais cela n'a pas été mon cas. Le contact avec la personne qui vous sollicite entre également en ligne de compte, comme le nombre de joueurs de votre catégorie d'âge qui évoluent au même poste. A Metz, par exemple, il y avait déjà Jonathan Joubert, alors meilleur que moi, qui jouait d'ailleurs en équipe de France des dix-sept ans. Pour résumer, en ce qui me concerne, deux éléments ont été primordiaux : Nancy s'est manifesté en premier, et le courant est tout de suite bien passé avec Rachid Maatar et Patrick Gabriel. »

• Etiez-vous amer de ne pas avoir été appelé par le FC Metz ?

« J'ai été appelé, mais trop tard. J'allais signer à Nancy quand Francis De Taddeo (alors au centre de formation de Metz) m'a contacté. Un de ses gardiens allait arrêter, j'avais l'impression d'être un choix par défaut. Je ne regrette pas non plus de ne pas avoir rejoint Metz plus jeune. Les années où j'ai le plus progressé sont celles où, avec Farébersviller, nous prenions souvent des volées. Etant gardien de but, j'étais bien plus sollicité que si j'avais joué dans les équipes de jeunes du FC Metz, qui gagnaient tout le temps 5 ou 10 à 0. »

• Admettez-vous qu'il y a quelque chose de surprenant à voir un Bracigliano jouer à Nancy ?

« C'est sûr que mon oncle (Vincent, milieu de terrain du FC Metz jusqu'en 1985) a contribué à écrire les plus belles pages du club, comme la première victoire en Coupe de France puis l'exploit de Barcelone en Coupe d'Europe. Mais si je m'appelle Bracigliano, je suis aussi joueur de football professionnel, ce qui vous amène parfois dans des endroits inimaginables. Dans ce métier, même s'il arrive encore que certains effectuent toute leur carrière dans le même club, la valise reste toujours prête... »

• Tout jeune, vous accompagniez vos parents à Saint-Symphorien. Porter un jour les couleurs de Metz, ce n'était pas votre rêve de gosse ?

« J'ai toujours voulu devenir footballeur, c'est sûr. Mais si j'étais supporter du FC Metz et si j'ai dû mettre les pieds pour la première fois à Saint-Symphorien à l'âge de cinq ans, c'est d'abord parce que mon oncle y jouait. Une fois qu'il est parti à Nantes, toute la famille était pour Nantes, moi compris. Metz, c'était pour moi une référence, pas un rêve. »

• Longtemps, Metz s'est trouvé en haut de l'affiche, Nancy en bas. Le cycle, aujourd'hui, s'est renversé. Savez-vous pourquoi ?

« Metz était notamment mieux coté au moment où j'ai choisi Nancy, mais cela ne m'a pas influencé. Je ne peux pas expliquer pourquoi Metz se trouve dans cette situation, mais je peux expliquer pourquoi Nancy en est là : grâce à un président et un couple d'entraîneurs qui ont su façonner un groupe de guerriers, en respectant les valeurs d'humilité, d'abnégation, de courage, en plus d'améliorer les indispensables compétences techniques. De toute façon, en toute chose, la qualité des hommes constitue la base de la réussite. »

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Chardon86
  • Ancien blog de référence de l'ASNL entre 2005 et 2014 avec des articles, des infos, des photos, des vidéos, des chants, des bonus, etc... Publications récentes occasionnelles d'articles sur le club de notre coeur.
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