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Nancy "Faire un résultat"

Il se sentait encore en pleine forme vendredi en soirée. Frédéric Biancalini, Nancéien parmi les Nancéiens (formé à l'ASNL, il y a 33 ans, effectué toute sa carrière), était prêt à venir en découdre à la Meinau. Le milieu lorrain ne s'inquiétait pas du coup de moins bien (2 nuls, 1 défaite) que connait son club en cette fin de cycle aller. "Nous nous y attendions, d'autant que je reppelle que notre objectif initial était le maintien. A nous de faire en sorte qu'il dure le moins possible. En ce moment, nous sommes juste un peu moins efficaces, notamment offensivement. La reussite que nous avions ces derniers temps nous fuit."

"Bianca" n'avait cependant pas prévu une chose: la gastro-entérite fulgurante qui l'a terrassé hier et contraint à renoncer en dernière minute au déplacement. A son image, l'ASNL n'éclate guère de santé ces derniers temps. Ce qui ne l'empêche pas de disposer de la défense la plus hermétique de L1: 10 buts encaissés en 17 rencontres. Une imperméabilité qui lui vaut souvent une réputation d'équipe défensive, bâtie sur une rigueur dont Corréa est soupçonné de faire son fonds de commerce. "Cette image n'est pas justifiée", s'insurge Biancalini. "A une époque sans doute, l'ASNL en a fait sa priorité, parce que les caractéristiques de son effectif ne lui permettaient pas de faire autrement. Du reste, dans le foot, tout le monde a le même objectif de départ: ne pas prendre de buts. Demandez à Jean Marc Furlan qu'on loue pour ses penchants offensifs. Il vous dira la même chose. Mais Nancy a changé, et dispose cette saison d'une attaque sans précédent dans son histoire. Son potentiel est extraordinaire, le niveau de ses individualités aussi."

Pas question, donc, pour le club lorrain de faire du tourisme à Strasbourg. "Les Nancéiens visiteront le marché de Noel une autre fois", rigolait Fred Biancalini avant que la maladie ne fige son sourire, "ils viendront pour faire un résultat. Autrement dit, pour ne pas perdre, mais surtout gagner si possible."

L'Alsace