Puygrenier et les Bleus
Sébastien Puygrenier évoque sa fin de championnat et la sélection nationale dans le quotidien Le Monde:
La saison est déjà terminée
Trentième et dernière journée de championnat ce week-end. Ma première année en Russie s'achève au moment où se joue en France le quinzième match de Ligue 1.
Je n'ai qu'une demi-saison dans les jambes. J'aurais pu disputer quelques rencontres de plus avant la trêve. Je ne suis pas sûr que mes coéquipiers au Zénith en disent autant. La moitié d'entre eux sont des internationaux, ils ont enchaîné depuis début 2008 les matches de sélection, l'Euro cet été. Moi, je suis au repos depuis plusieurs jours. Mes performances sont en dents de scie, estime le coach. Et puis, j'ai écopé d'un carton rouge en Ligue des champions contre Borisov. Il est normal que Dick Advocaat, qui veut roder notre défense avant le match retour face à la Juventus Turin, le 25 novembre, se soit passé de mes services ce week-end.
Samedi 22, j'ai regardé notre dernière rencontre de championnat à la télé. La victoire du Zénith sur le terrain du Spartak Moscou (3-1 dont un doublé de Danny, la nouvelle perle de Saint-Pétersbourg) conforte la 5e place de mon club, assuré, comme Amkar Perm, de disputer la Coupe de l'UEFA la saison prochaine. Rubin Kazan et le CSKA Moscou, respectivement 1er et 2e, sont qualifiés pour la Ligue des champions. Les Moscovites du Dynamo, 3e, participeront au tout préliminaire de la prestigieuse compétition européenne. Les clubs de Moscou, Kazan, Perm ou le Zénith se partageraient en France le haut du tableau de Ligue 1. Avant d'arriver ici, je connaissais mal la qualité du championnat russe. Sergueï Semak, par exemple, le capitaine de Kazan, n'avait pas laissé un souvenir impérissable de sa saison au PSG. C'est pourtant un super joueur, aussi bien pour son club que pour l'équipe russe.
On oublie aussi que la Russie pointe à la huitième place du classement FIFA. La France y occupe une modeste douzième place. Il faudrait que j'envoie un SMS à Raymond Domenech pour lui rappeler cette hiérarchie ! Plus sérieusement, j'espère un jour porter le maillot des Bleus, comme Steve Savidan face à l'Uruguay. Ça m'a fait plaisir de le voir entrer en jeu, il le mérite : il cartonne depuis le début de saison en Ligue 1, on parle beaucoup de lui. Moi qui joue à l'autre bout de l'Europe, sans être toujours titulaire, c'est une autre affaire.