[Presse] Après Stade Rennais-ASNL 1-1, saison 2008/09
L'ASNL frôle l'exploit à Rennes !
Il y a bel et bien deux ASNL et un mystère qui entoure cette drôle d'équipe. Encore une fois, on n'a pas reconnu ceux qui avaient complètement déraillé une semaine plus tôt devant Auxerre. Et à deux petites minutes près, Nancy a bien failli faire perdre à Rennes sa belle invincibilité. Cela aurait été mérité tant les Nancéiens ont récité un match tactique abouti.
Seulement voilà, les Bretons, même en état un peu dépressif et même émoussés physiquement, disposent de talents individuels haut de gamme, parmi eux, Jimmy Briand. C'est donc lui à deux minutes du terme, qui vint battre Bracigliano de près, Hansson lui avait dévié dans la course un long ballon aérien. Cela faisait cinq bonnes minutes que les Rennais, menés au score, pressaient comme des damnés sur un but en situation de siège.
Jusque-là Nancy avait limité les fautes à l'extrême minimum avant de craquer. Une égalisation qui coûte deux points, c'est beaucoup, et qui crée même une sorte de frustration tant l'ASNL avait maîtrisé son affaire. Dommage, mille fois dommage car ce nul ne représente vraiment qu'une infime partie de la performance.
Le staff technique nancéien avait donc une fois de plus innové. Si le retour à une défense à cinq était prévisible, à l'inverse N'Diaye s'était ajouté comme libero du milieu et Ouaddou faisait donc une rentrée prématurée. Ce dispositif avait le grand mérite de densifier l'axe central et très vite de favoriser la récupération du ballon. A cela l'ASNL ajoutait aussi un réel talent pour casser le rythme du match et ainsi empêcher les Rennais de prendre de l'élan.
Le plan fonctionna à la perfection. Nancy ne concéda quasiment pas d'occasions et même mieux parvint quelquefois, certes pas nombreuses, à titiller la défense adverse par le duo Hadji-Dia, très remuants l'un et l'autre malgré leur isolement. Ce fut déjà le cas en première période mais de façon ténue.
L'ASNL avait donc endormi ce match, le client le plus récalcitrant était Ekoko qui faisait des misères à Biancalani. C'est lui qui se mettait le plus souvent en position, une fois ou deux. Rien de bien méchant. On sentait Pagis dans un mauvais soir et autour de lui tous ses copains étaient déjà en train de déjouer.
Pendant ce temps, Nancy prenait confiance dans son organisation commando et, divine surprise, parvenait même à mettre le nez à la fenêtre une fois ou deux. Notamment par Dia qui centrait devant le but (8'). Les hommes de Correa avaient la volonté de ne pas trop subir et de ne pas perdre le ballon trop vite. Tout fonctionnait comme sur des roulettes. Et cela s'améliorait même en début de seconde période alors qu'en face, on s'impatientait de plus en plus. Cette fois Nancy, disposant de davantage d'espace pour courir, était réellement menaçante. Féret rasait la lucarne (50').
Et comme dans un film à succès, un contre d'une limpidité exceptionnelle était conclu comme à la parade par Hadji. Féret était au départ, un une-deux avec Dia, un débordement et Hadji n'avait plus qu'à pousser la balle au fond (57'). Il fallait tenir ce que les Nancéiens firent aussi bien que le reste très longtemps.
Lacombe avait changé trois joueurs pour essayer de modifier la donne, mais la fébrilité de ses garçons rendait les Lorrains impériaux en défense. Nancy s'accrochait, tentait de gagner du temps.
A cinq minutes du terme, Rennes partait à l'abordage, Mongane et Hansson ne quittaient plus les avant-postes. L'édifice tenait sans grosse frayeur jusqu'à cette fatale balle dans le paquet qui sauvait les hommes de Lacombe. Comme le rappelait son homologue nancéien, avant le match, il aurait évidemment signé pour ce partage. A la fin c'était une autre chanson.