[Presse] Après Nancy-Nice (1-2)

Où plonge l'ASNL ?

Si elle le pouvait, l'ASNL demanderait peut-être aux Lyonnais d'inverser le match de samedi à Picot et donc de le jouer à Gerland. Parce qu'à domicile, décidément, les Nancéiens n'y arrivent plus.
Contre une équipe niçoise pourtant amputée de six joueurs, ils ont concédé une deuxième défaite d'affilée sur leur pelouse après la claque reçue il y a dix jours devant Auxerre (0-2).
Hier soir, pour les téléspectateurs en première mi-temps, pas la peine d'avoir « Orange Sport » qui diffusait Nancy-Nice dans son intégralité. Le multiplex de « Canal + Sport » était suffisant pour voir les occasions du premier acte et il y en eut malgré un contenu assez fade.
L'attaquant niçois Bamogo aurait même pu signer un triplé s'il n'avait pas trouvé un Bracigliano auteur la première fois d'une parade surprenante (5'), la seconde d'un joli plongeon (16') et la troisième d'un arrêt réflexe impeccable à la suite d'un merveilleux ballon d'Hellebuyck (36').
Mais si l'OGCN avait ouvert le score, cela n'aurait pas vraiment reflété la physionomie des quarante-cinq minutes initiales qui méritaient bien de se terminer sur un... nul. Car l'ASNL sans être flamboyante, loin de là, mit une certaine pression sur la cage du goal colombien Ospina au milieu de cette première période.
Une poussée matérialisée par un centre astucieux d'Hadji passé devant le but (25') ou encore un coup-franc dangereux de Berenguer (43'). Et puis, entre-temps, la bande à Pablo Correa se créa sa plus belle occasion jusqu'à la pause, un long une-deux entre Berenguer aligné côté droit à la place d'Helder malade et d'André Luiz monté aux avant-postes pour une volée qui nécessita une prouesse d'Ospina (26').

Une seule occasion digne de ce nom en trois quarts d'heure au stade Picot, ce n'est évidemment pas suffisant pour une équipe en mission reconquête à la maison après ses perfs à l'extérieur.
Et ça vous expose toujours à un coup de trafalgar comme cette frappe lointaine de Traoré, déviée par Macaluso, qui loba Bracigliano avancé (48'). Ce but provoqua heureusement une bonne réaction de l'ASNL sous l'impulsion de l'inévitable Hadji. C'est lui inquiéta d'abord Ospina d'un tir à l'entrée de la surface (55') et c'est lui, surtout, qui s'arracha côté gauche pour centrer vers Berenguer dont la reprise en déséquilibre du gauche apporta l'égalisation (57'). Le Corse alla fêter ça dans les bras de son pote Gavanon, remplaçant, qui entra en jeu peu après et qui faillit donner l'avantage à Nancy sur une frappe finalement sortie par le gardien azuréen (68').
Plus en mouvement, plus entreprenants et plus incisifs aussi, les hommes de Correa réalisaient décidément une meilleure seconde mi-temps.
Dans la foulée, il ne leur manqua pas grand-chose pour renverser la vapeur, à l'image d'une nouvelle action de classe d'Hadji enrayée par un plongeon d'Ospina (71'). Mais après ça, ils baissèrent le pied physiquement, ils n'eurent pas les ressources pour se montrer à nouveau dangereux, ce qui peut inquiéter avec un troisième match en l'espace d'une semaine, samedi contre Lyon à Picot. Et pire encore, ils finirent par céder totalement sur une balle piquée extra de Hellebuyck sur un service de Ben Saada (90').
Avec l'égalisation de Briand à Rennes à la 88e minute, ça fait trois points perdus dans les dernières secondes. C'est énorme et ça ramène le premier relégable Saint-Etienne à cinq longueurs avant de recevoir l'OL et d'aller à Paris. Attention danger.