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Chardon86
6 août 2009

[ITW] JR: " Opération renfort pas forcément terminée..."

JR

" Comment expliquer cette soudaine frénésie en matière de recrutement, alors que vous étiez resté particulièrement passif lors des marchés précédents ?
- C'est tout simple ! Cela faisait quatre ans qu'on était en Ligue 1, avec deux campagnes européennes à la clé - il ne faudrait tout de même pas l'oublier - et, après notre belle quatrième place, on pensait que les joueurs allaient continuer à progresser. Les événements ont montré les limites d'un groupe relativement restreint, atteint aussi par les blessures. Même si je n'ai jamais eu vraiment peur, j'étais inquiet. Mais j'avais confiance dans certains joueurs du groupe, que je sentais lucides. Néanmoins, comme dix autres équipes, nous avons tutoyé la zone rouge.

- Vous en avez donc tiré des leçons ?
- Ce fut plutôt le boulot des cadres techniques. Ils ont analysé ce qui s'était passé et Pablo Correa a voulu un changement profond. Ainsi qu'un groupe davantage étoffé. Pour moi, il y avait trois objectifs à cette intersaison : d'abord garder des cadres, régénérer le groupe et, enfin, trouver des jeunes avec du talent et de la motivation. Pour nous, c'était un challenge, je suis satisfait du résultat.

- C'est un nouveau départ ?
- En quelque sorte... Chaque saison a sa propre histoire. Là, c'est une nouvelle aventure qui commence. J'espère qu'on s'engage dans un cycle de deux, trois ou même quatre ans.

- Vous avez fait la balance économique de cette intersaison ?
- Ce n'est pas fini, mais si vous voulez savoir, j'ai pris des risques. Un peu. En fait, j'ai plutôt résonné en terme d'investissement sur l'avenir. Maintenant, il nous faudra bien sûr des résultats. Sur le plan stratégique, j'ai essayé de raisonner sur deux ans, voilà d'ailleurs pourquoi notre opération renfort n'est pas forcément terminée. Certains contacts pourraient aboutir plus tard.

- C'est-à-dire ?
- Notamment que nous serons sans doute amenés à vendre des valeurs à la fin de la saison prochaine.

- Qu'avez-vous pensé de ce qui s'est passé chez vos collègues ?
- Le football n'échappe pas à la crise, malgré les apparences. En fait, il y a le marché des superstars très médiatisées. Et puis, il y a l'autre type de joueurs, et là c'est très calme. Les prêts masquent la misère. Je pense même que le système du football a touché ses limites. A court terme, il faudra mettre un frein à certaines surenchères. Cela me paraît évident. On va rentrer dans un phénomène de récession, voilà pourquoi, à terme, je veux qu'on trouve d'autres ressources. J'essaye d'anticiper.

- N'est-ce pas un peu paradoxal d'être allé chercher des joueurs en Ligue 2 pour évoluer en Ligue 1 ?
- Savez-vous que notre équipe aligne 2.000 matches de Ligue 1 ! Et j'en ai un peu assez qu'on dise que Nancy souffre d'un déficit d'image. Dans le milieu, on passe aujourd'hui pour un club sérieux, qui paie bien ses joueurs, qui est ambitieux. A titre personnel, je fais tout pour faire de Nancy un club qui compte dans le football français.

- A quelle place voyez-vous l'ASNL ?
- C'est vrai que trois clubs se détachent : Bordeaux, Lyon et l'OM. Ils ont mis beaucoup d'argent, surtout les deux derniers, mais sans garantie, évidemment. Derrière, il y aura des challengers comme Toulouse, Lille, Rennes et, comme d'habitude, des équipes surprises. On peut en faire partie. Mais dans ce genre-là, je vois bien aussi Saint-Etienne, car Alain Perrin est en train de faire un bon boulot.

- Avec 11.000 abonnés êtes-vous satisfait ?
- Cette confiance renouvelée me va bien. Je crois aussi qu'on a trouvé des méthodes incitatives et des formules intelligentes pour fidéliser les gens. Faire gagner une voiture par mois, c'était original, non ?

- Vous avez donc dévoilé le projet d'un stade de 35.000 places, est-ce aussi pour cela que vous avez entrepris une telle refondation de l'équipe ?
- Oui, un peu, ça rentre dans cette ligne stratégique. Ceci étant, je ne sais pas si tout le monde a bien mesuré le risque, la hauteur du pari que nous avons pris. Je suis en train de faire le montage financier pour être prêt à l'heure H, c'est un sacré challenge. J'aime ça, mais tout de même. Si on arrive à aboutir, on aura pris un bon virage, on aura un outil pour se développer, on pourra envisager d'autres recettes. A cette heure, trois stades seulement en Europe possèdent un toit, Marcel-Picot sera hors normes. Le football restera cependant notre activité principale."

Source: L'ER

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  • Ancien blog de référence de l'ASNL entre 2005 et 2014 avec des articles, des infos, des photos, des vidéos, des chants, des bonus, etc... Publications récentes occasionnelles d'articles sur le club de notre coeur.
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