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Chardon86
19 août 2009

Portrait de Féret

F_ret

Buteur contre Valenciennes (3-1) et passeur décisif face à Monaco (4-0), Julien Féret a pris son envol en ce début de saison. Pour en arriver à ce niveau de performance, le milieu offensif de Nancy, leader de la Ligue 1, avait jusque-là… pris son temps. A la manière d’un Mathieu Valbuena, recalé du centre de formation de Bordeaux puis repéré par l’OM alors qu’il évoluait à Libourne, Féret a longtemps évolué dans les sous-sols de l’élite française, à Cherbourg, Niort puis Reims, là où Nancy est venu le chercher en juin 2008. Cinq ans plus tôt, ce brun à la barbe de trois jours avait cru ne jamais devenir footballeur professionnel lorsque Rennes décida de ne pas prolonger son contrat espoir. « Ça reste un bon souvenir, même s’ils ne m’ont pas conservé. J’avais des carences, notamment sur le plan physique et mental. Je n’étais pas forcément prêt », s’épanche-t-il au téléphone, d’une voix timide. Sur le terrain, Féret est bien plus expressif.

De sa position axiale, il n’hésite pas à tenter de longues ouvertures, à essayer de servir du mieux possible ses attaquants, quitte pour cela à connaître un peu de déchets. De l’audace, de l’audace, toujours de l’audace ! « Je me considère comme quelqu’un qui va de l’avant et prend des risques. » D’où lui vient ce goût de l’offensive ? Sûrement pas du golf, qu’il a pratiqué cinq ans durant ses années rennaises, mais plutôt de son goût pour le football espagnol et, surtout, du Manchester United d’Eric Cantona. « Eric The King » était un révolutionnaire guidé par la liberté et l’esthétisme. « Un joueur hors norme, ajoute Féret. J’ai toujours aimé son style, sa manière d’être. Je me souviens de son retour en championnat d’Angleterre après sa suspension, avec tous ces drapeaux français flottant dans le stade. » Les deux hommes partagent le même début de carrière tortueux, la même approche du jeu et la même personnalité posée.

En revanche, si Cantona a immédiatement été adopté par les Red Devils lors de son arrivée, Féret a connu plus de difficultés en débarquant en Lorraine. « Comme je ne connaissais personne, j’ai eu tendance à rester cloîtré chez moi à faire de l’Internet. Ça n’a pas été facile de s’intégrer au groupe. Il m’a fallu un temps d’adaptation. Aujourd’hui, ça va beaucoup mieux. » Ses six premiers mois sans relief à Nancy sont désormais derrière lui. Dans ces moments de doute, sa compagne avait été d’un grand secours. Pendant que ses deux enfants jouent au parc de la Pépinière, près de la place Stanislas, un endroit où le numéro 18 aime régulièrement se rendre, à quoi pense-t-il, désormais ? Probablement à la suite, une deuxième vie de sportif qui devrait le mener loin, à Nancy ou ailleurs. « Depuis le début de ma carrière, conclut Féret, j’ai toujours eu le même objectif : continuer à progresser et aller le plus loin possible. Je n’ai pas envie de m’arrêter. »

Source: France soir

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