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Chardon86
18 janvier 2010

[Presse] Après ASNL - OL (0-2)

L_ER

« Ça s'est joué sur des détails, ils ne nous ont pas été favorables », Pablo Correa a repris à sa sauce samedi soir une expression à la mode devant les micros. Cette notion de détails qui feraient et déferaient les matchs, tout au moins leurs résultats car derrière ces peccadilles se cachent (mal parfois) des monstruosités. Cela nous fait penser au célèbre jeu qui figurait dans nos magazines de jeunesse, celui dit des Sept Erreurs. Deux dessins parfaitement ressemblants, dans l'un, en trompe-l'œil, se glissent insidieusement des différences. Ces fameux détails, comme deux face-à-face perdus face à Lloris ; et un et deux poteaux pour Féret puis pour Cris contre son camp ; ce but valable refusé à Dia pour un hors-jeu annulé par les instruments de la télévision et ces deux corners dramatiques qui vous transforment un match maîtrisé en une énorme frustration. Car on peut toujours imaginer que si un 0-0 avait conclu cette partition, le point de la récompense aurait lui aussi été bien plus qu'une illusion.
Des détails ? Pas tout à fait peut-être. Toujours Correa, en catimini cette fois, sans doute pour ne pas se retrouver convoqué par le Conseil de l'Ethique un de ses quatre matins : « Nous aussi on espère en voler des matchs comme ça ! ». A quoi fait-il allusion ? Remarquez, devant tout le monde, il avait osé lancer : « Contre Lyon on est arbitré différemment, beaucoup d'entraîneurs le disent... ». L'ombre du machiavélique Jean-Michel Aulas planerait donc encore sur le football français même avec un OL crépusculaire.
Autant que le but valable refusé à Dia, c'est bien le laxisme pour les fautes répétées des défenseurs lyonnais qui sont reprochées à M. Piccirillo. Mais on le sait, Correa le premier, ce n'est jamais très bon signe quand on évoque l'arbitrage un soir de défaite, ce monde est petit, on se retrouve toujours à un moment ou à un autre...
Autant donc s'intéresser au jeu, par le biais des chiffres par exemple. L'ASNL reste sur un 0-9 forcément éloquent. Neuf buts encaissés, zéro marqué en trois matchs, il y a là inévitablement autre chose que des coups de sifflets perfides. En clair, l'ASNL ne parvient plus à marquer et sa défense se transforme en passoire à la moindre occasion. Cela s'appelle l'efficacité et toutes les lois du football moderne tiennent à l'intérieur de ce vocable.

On veillera donc à ne pas se tromper de procès. L'ASNL reste d'abord à la merci de ses faiblesses du moment, et comme on la sent plus à l'aise dans son jeu, le décalage a tendance à renforcer le malaise.
Si on fait le compte des occasions nettes du match côté lorrain, toutes tournent autour d'Issiar Dia. L'international sénégalais dans son registre personnel a mis presque à lui tout seul le feu dans la triste défense lyonnaise. Quand il se trouve dans cet état-là, et cela arrive souvent cette saison, Dia est un des attaquants les plus intenables de la Ligue 1. Son bon de sortie devrait mettre du beurre dans les épinards de Jacques Rousselot...
Seul bémol, comme le plumage et le ramage, sa finition n'est pas tout à fait à la hauteur de sa percussion. Et en ce moment son pote Youssouf Hadji manque aussi de réussite, il est vrai que son compteur reste largement créditeur. Même si la remarque peut paraître inopportune, on croit que rarement l'ASNL avait été aussi talentueuse offensivement.
Samedi, soutenue par un milieu dominateur, car travailleur et bien organisé, cette attaque a su maintenir une pression quasi continuelle. C'est une performance, mal primée mais encourageante pour la suite. A l'inverse, sur le plan défensif les sujets d'inquiétudes s'amoncellent.
Là encore la stat' est plus parlante que les intéressés, l'ASNL a la 17e défense. Seuls les deux cancres, Grenoble et Boulogne, plus Nice possèdent un plus mauvais bulletin. Le Mans est dans le même état. Les problèmes actuels de ces compagnons d'infortune situent ceux des Nancéiens, décidément bien fragiles. Trop pour espérer faire progresser l'équipe vers des eaux conformes à son ambition.
Les responsabilités semblent complexes puisque les individus changent souvent et les problèmes demeurent à peu près similaires. Entre Toulouse et Lyon, sur les cinq postes de derrière, trois et demi (Chrétien était sorti à la mi-temps au Stadium) ont changé d'affectation et le mal n'a guère évolué. On a l'étrange sentiment qu'à tout moment l'équipe peut basculer dans le vide. Il y a là aujourd'hui un réel problème de confiance.
Une notion capitale pour se sortir des mauvaises passes, c'est Jérémy Toulalan qui appliquait cette règle à sa propre équipe : « Grâce à la victoire, on va retrouver confiance en notre jeu. Par le passé, on gagnait quand on n'était pas bon... ». Des références valables aussi pour Nancy mais qui ramènent toujours au problème de la poule et de l'œuf. Le jeu a besoin de confiance et la confiance amène le jeu. Coincée dans cet étau, l'ASNL a le cran jusqu'ici de continuer sa route vaille que vaille. Et de ne pas se tromper de débat, clairement à cette heure ses malheurs tiennent plus à des valeurs individuelles en berne qu'à son état d'esprit. Mais faut-il espérer que cela dure ?

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Chardon86
  • Ancien blog de référence de l'ASNL entre 2005 et 2014 avec des articles, des infos, des photos, des vidéos, des chants, des bonus, etc... Publications récentes occasionnelles d'articles sur le club de notre coeur.
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