[Presse] Après Sochaux - Nancy (1-1), Nancy aurait mérité mieux...

Sochaux et Nancy restent roue dans roue au classement et il n'y a pas grand-chose à redire là-dessus, tant leurs retrouvailles hier soir ont traduit des valeurs semblables. Le nul qui a sanctionné ce derby n'est préjudiciable à personne, chacun a eu ses bons moments, mais aussi des petits passages à vide.
Cependant, si on fait le décompte des occasions nettes et si on observe la toute fin de match, Nancy aurait peut-être mérité mieux qu'un point. Il vient naturellement à l'esprit les deux tirs sur la transversale signés Julien Féret mais aussi le but un peu bête, concédé par l'ASNL. Alors qu'elle était parvenue à prendre l'avantage, elle s'est fait rattraper sur un contre ! Qui plus est, en multipliant les erreurs.
C'est un peu rageant. En même temps, cette égalisation est tombée au terme d'un sale quart-d'heure. Le seul moment où l'ASNL a véritablement souffert. C'était juste à la reprise et Sochaux avait décidé d'appuyer ses actions à fond. Encore une fois, c'est Dalmat qui fit très mal à Nancy. Fidèle à son habitude, il marqua un but plein d'opportunisme. Mais surtout, il se situa souvent au-dessus de la mêlée sur le plan technique.

Nancy jouait à reculons depuis un moment, depuis que la vitesse adverse la poussait à commettre des fautes. Elle se contentait alors de résister et n'avait plus la lucidité pour driver un ou deux contres. La suite fut nettement plus tranchante, notamment parce que la fraîcheur était sans doute supérieure côté lorrain, sur un terrain lourd qui usa les organismes.
Pas celui de Brown Ideye, lequel pourrait bien devenir une des attractions de la Ligue 1. En tout cas, hier soir, c'est lui et presque lui seul qui a donné du fil à retordre à la défense nancéienne. A l'origine de quasiment tous les coups de force. Aidé par les accélérations de l'éternel Stéphane Dalmat.Par trois fois donc en première période, l'homme venu de Neufchâtel causa du souci à Bracigliano et à ses protecteurs, notamment Ouaddou. Mais à chaque fois elle s'en tira indemne, Macaluso notamment rattrapa d'extrême justesse une bourde de Lemaitre (18'). Si le match resta souvent très équilibré, ce sont tout de même les Sochaliens qui eurent alors le meilleur volume de jeu, mais sans vraiment créer le danger. A l'inverse d'une ASNL qui toucha deux fois du bois par Julien Féret. D'abord au milieu d'une tergiversation coupable de la défense adverse, il piqua sa balle au-dessus de Richert (30'), puis un peu plus tard sur un coup franc magnifiquement enroulé (40'). Le gardien n'était peut-être pas battu pour autant. Il n'empêche, Nancy avait posé son empreinte et même ouvert le score. Un but signé Dia après une action collective bien menée par Hadji, une déviation de N'Diaye et Dia qui file trouver la lucarne (32'). On se disait que les choses étaient bien emmanchées.

Nancy perdit donc le fil pendant vingt bonnes minutes sous une pression tangible, à la reprise, et concéda cette égalisation un peu bête. Un peu bête, car ils furent quatre Nancéiens à se précipiter sur Maurice-Belay, ce qui provoqua le décalage fatal pour Dalmat. Les retours de Ouaddou et de Bracigliano furent inutiles.
Après son but, Sochaux continua encore un peu à pousser et à mieux combiner, mais Ideye ne put conclure (63' et 66'). Avant de se replier. Car c'est bel et bien l'ASNL qui termina le plus fort, Correa avait joué la gagne en faisant rentrer du sang frais avec Alo'o et Bakar (83').
Un peu tard cependant pour faire la différence. Aux abris, Sochaux s'accrochait. Malgré une réelle fatigue, les Francs-comtois avaient joué mercredi et dès mardi, ils seront de nouveau en ordre de marche. Ceci pouvant expliquer cela. Voilà aussi pourquoi Nancy avait peut-être mieux à faire. Mais ce nul, troisième match d'affilée sans défaite, permet au moins d'entretenir le feu.

Christian FRICHET