[Presse] Après OGCN - ASNL (1-1), un point de repère

Une victoire, une défaite et un nul. En l’espace de trois journées, l’ASNL est déjà passée par tous les états. Avec les nuls, c’est toujours pareil, c’est l’histoire de la bouteille à moitié vide ou à moitié pleine. Mais s’il faut trancher, le 1-1 ramené de Nice samedi se rapproche plus du succès à Lens (1-2) que du gros revers subi à Picot contre Rennes (0-3). Pour le comprendre, d’ailleurs, il suffisait de voir les sourires sur les visages nancéiens à la sortie du Stade du Ray. Quelques minutes plus tôt, les joueurs étaient même allés saluer et remercier leurs supporters présents comme s’ils avaient gagné.

Ils ont gagné un point, oui, un point qu’ils sont allés chercher avec du cœur, du mental, un petit coup de pouce de l’arbitre-assistant (position de hors-jeu de Berenguer sur l’égalisation d’Alo’o) et du talent aussi. Cette ASNL 2010-2011 semble davantage taillée pour le jeu que ses devancières. Elle en a la volonté affichée et les hommes pour, à l’image d’un Julien Féret en grande forme. Son banc de touche est également une vraie richesse comme on l’a vu à Nice avec les bonnes entrées en scène de Nguemo malgré son expulsion, de Cuvillier et d’Alo’o le buteur. Sans compter des joueurs comme Malonga et Traoré restés sur le banc ou Hadji, le meilleur goleador des deux dernières saisons, toujours suspendu.

Mais il reste encore à cette formation au chardon pas mal de choses à régler, ce qui n’est pas une anomalie en début de championnat. En conférence de presse d’après-match, samedi, Pablo Correa s’est focalisé sur les cinq buts encaissés et les trois cartons rouges reçus en trois matches seulement. « On se met trop de handicaps, on ne pourra pas toujours s’en sortir ».

Seulement dix-sept ballons pour Vahirua

Le coach l’avait déjà dit avant d’aller à Nice et il a raison d’insister, ça ne peut pas durer ainsi. Pour prouver que la leçon a été bien retenue cette fois-ci, la meilleure réponse des Nancéiens serait la suivante : qu’ils gardent leur cage inviolée et qu’ils restent à onze tout le match samedi prochain face aux Toulousains... Si l’ASNL parvient à retrouver la solidité défensive qui a longtemps été sa force première, elle réussira une grosse saison, c’est à peu près certain puisqu’on la sait désormais mieux armée offensivement.

Mais là aussi, la marge de progression est grande. Car la défaite contre Rennes et le nul à Nice ont montré que l’équipe nancéienne n’arrivait pas (encore ?) à trouver comme il le faudrait Marama Vahirua, le maître à jouer désigné, la recrue tant attendue pour franchir un cap techniquement.

Les stats officielles de la LFP en sont une preuve flagrante : le Tahitien, remplacé à l’heure de jeu sur la Côte d’Azur, est le titulaire sur le terrain qui a touché le moins de ballons. Il ne l’a eu que dix-sept fois en sa possession alors que Chrétien et Féret, les joueurs nancéiens les plus alertés, ont aimanté respectivement cinquante-huit et cinquante-quatre ballons. Vahirua a reconnu son isolement : « Les Niçois ont fait un marquage individuel sur moi et j’ai souvent couru dans le vide en première période mais je ne m’inquiète pas, c’est juste une question de temps ».

Le temps qui a joué samedi en faveur de l’ASNL, nettement plus en jambes après la pause. L’idéal aurait été de réussir les deux mi-temps mais ça met au moins en valeur l’excellente condition physique des Lorrains. « On a usé les Niçois qui ont eu du mal à finir » note Paul Fischer le spécialiste en la matière.

Voilà un autre point positif de la soirée azuréenne. Nancy a de l’essence dans le moteur et il en faudra pour tenir la route contre le leader Toulouse, samedi prochain sur le synthétique de Marcel-Picot.