[Presse - CDL 2011] Après Nancy - Bordeaux (1-2)

Et une défaite de plus à Picot pour l’ASNL ! Après trois revers à domicile en championnat, les Nancéiens ont encore chuté devant leur public hier, face à Bordeaux en 16 ^e de finale de la Coupe de la Ligue. Déprimant.

Coupe de la Ligue ou championnat, turnover ou équipe type, les soucis restent les mêmes pour l’ASNL. Le retour au 4-2-3-1 au lieu du 4-3-3 des deux précédents matches et les cinq changements opérés dans le onze de départ par rapport à la défaite contre Brest (0-2) samedi en championnat (Grégorini à la place de Bracigliano, Loties à celle de Chrétien, Brison à celle de Lemaître, Diakité à celle de Nguemo, Vahirua à celle de Féret) n’ont pas modifié le résultat final. Nancy a encore perdu, ça fait quatre défaites d’affilée à la maison et c’est franchement déprimant. Surtout que cette formation donne à chaque fois le bâton pour se faire battre et qu’elle ne parvient pas à corriger ses défauts.

Trop passive défensivement, Nancy a ramassé un ballon au fond de sa cage assez vite, dès la 10’, sur un centre de Fernando sous les yeux de N’Diaye qui trouva Bellion buteur devant Brison. Pour avoir un match sans but encaissé par l’ASNL cette saison, il faudra encore attendre.

Les Girondins auraient même très bien pu atteindre la pause avec un 2-0 en leur faveur, notamment à cause du laxisme des Lorrains au marquage sur corner, ce qui permit à Savic (25’) puis Modeste (32’) de placer deux têtes pas loin du poteau. Entre-temps, d’un tir de vingt mètres, Marange passé par l’ASNL la saison dernière avait rappelé la qualité de son pied gauche en obligeant Grégorini à un bel arrêt (27’).

Un but nancéien à Picot après 361 minutes

Voilà pour les manques défensifs de l’ASNL, vraiment pas assez agressive sur le synthétique de Picot. L’autre gros problème de la bande à Pablo Correa, c’est la finition. On l’a encore vu hier au cours d’une première période sans le moindre tir cadré réussi par les Nancéiens. Marama Vahirua essaya bien de changer la donne, mais son extérieur du pied pour la tête de Traoré fut intercepté par Carrasso (5’) et sa frappe lointaine termina au-dessus (23’). Celle de Diakité, elle, fila assez largement à côté juste avant la mi-temps (44’).

Le passage aux vestiaires fit du bien à l’ASNL qui attaqua la seconde période avec plus de mordant et d’imagination à l’image d’un centre tir de Vahirua (47’). Le Tahitien signa ensuite, ou plutôt enfin, la première frappe cadrée de Nancy sur coup-franc (55’). Quand on trouve le cadre, au moins, on a des chances de marquer. La preuve avec cette tentative de Diakité sur laquelle Carrasso commit une grosse gaffe (61’). Il fallait ça pour assister au premier but de l’ASNL sur son synthétique après 361 minutes de jeu !

Malheureusement, l’un des cinq arbitres du match, l’homme au sifflet Bruno Coué donna une tournure bien différente à la rencontre et relança Bordeaux en expulsant injustement Jordan Loties (64’). Pablo Correa tenta de réorganiser son équipe avec les entrées de Cuvillier et de Féret en pointe (!) à la place de Bakar et Vahirua mais une nouvelle, une énième, approximation défensive aboutit au second but girondin. Le tout partit d’une simple touche, comme samedi contre Brest, Plasil eut tout le temps de centrer et Modeste remporta son duel avec André Luiz pour tromper Grégorini de la tête (70’).

Etre menée 2-1 en infériorité numérique, ça ressemblait à une mission impossible pour l’ASNL jusqu’au deuxième carton rouge de la soirée, adressé à Sané pour une faute sur Féret qui partait au but (83’). Ça donnait, en plus, un coup-franc idéalement placé pour le pied droit de Gavanon. Mais le Marseillais enleva trop sa frappe. Ce n’était pas fini, pourtant. Chahechouhe hérita d’une balle de prolongation merveilleuse à l’ultime minute, mais il buta sur Carrasso (89’). Pour la première fois depuis bien longtemps - depuis 2005 - le club au chardon est éliminé en Coupe de la Ligue dès son entrée en lice.

Venu observer l’ASNL dans les tribunes de Picot avant de l’accueillir samedi en championnat à l’Abbé-Deschamps, le coach auxerrois Jean Fernandez n’a pas dû repartir effrayé. Mais c’est vrai que le Nancy à domicile n’a pas grand-chose à voir avec le Nancy à l’extérieur. Heureusement.

Romain JACQUOT