[Presse] L’ASNL dans le remonte-pente

Il suffisait de voir les accolades au sein du staff nancéien au coup de sifflet final pour cerner l’importance de ce nouveau cambriolage en terrain ennemi. Une semaine après son premier succès à Picot, l’ASNL a donc doublé la mise hier en Normandie. Une première cette saison. Au passage, l’ASNL a vaincu un deuxième adversaire direct dans la lutte pour le maintien. Voilà qui fait un bien fou sur le plan comptable dans cette Ligue 1 totalement sans dessus dessous. Mais encore une fois, les Nancéiens se sont d’abord mis dans de beaux draps avant de déclencher le plan orsec. Et c’est bien évidemment leur potentiel offensif qui leur a permis de se sortir d’affaire. Avec un Julien Féret une nouvelle fois décisif.

On se félicitait de la toute nouvelle invincibilité de la défense nancéienne, enfin restée imperméable durant 90 minutes face à Lorient. Mais les joints tout frais n’auront finalement pas résisté aux premiers assauts caennais hier à d’Ornano. Un centre de Barzola mit en souffrance l’arrière-garde nancéienne qui ne parvint pas à se dégager. Un cafouillage dont profita l’opportuniste El Arabi pour inscrire son septième but de la saison (1-0, 13e). Un avantage pas immérité pour des Normands qui avaient profité des difficultés d’une équipe nancéienne mangée en milieu de terrain et manquant de point de fixation pour mettre la pression, avec trois corners à la clé et une tête de Marcq dans les bras de Grégorini. Une reprise de Hamouna confirma encore les problèmes d’une ASNL trop déséquilibrée.

Pablo Correa modifia aussitôt son système défaillant à trois milieux défensifs pour repasser en 4-2-3-1, Féret glissant en neuf et demi. Les choses s’améliorèrent quasiment immédiatement. Le Stade Malherbe dut reculer d’un cran face à une ASNL qui ne tanguait plus et qui commença à pousser ses actions, avec un wagon de coup-francs comme première récompense. C’est toutefois sur une action anodine et un tacle inutile de Tafforeau sur Traoré dans la surface que les Nancéiens revinrent au score. Hadji ouvrit son compteur personnel en prenant Thébaux à contre-pied (1-1, 24’).

Ce but regonfla le moral des Nancéiens. Le match changea alors de physionomie avec une ASNL encore plus pressante et dangereuse. Il fallut un arrêt réflexe de Thebaux pour empêcher Hadji de signer le doublé à la réception d’un centre de Cuvillier (24’). C’est donc presque tout logiquement que l’ASNL reprit les commandes du match sur un exploit personnel de Féret le long de la ligne de but et dont le centre fut détourné malencontreusement dans son but par le malheureux Tafforeau (1-2, 37’). Hadji fut bien près de signer le break sur un corner de Cuvillier, mais le ballon frôla le poteau de Thebaux. Les Caennais regagnèrent les vestiaires sous les sifflets de leurs supporters.

L’affaire n’était pas pliée pour autant. Car à la reprise, Caen appuya de nouveau sur l’accélérateur face à des Nancéiens plus attentistes. La sanction ne se fit pas attendre, mettant de nouveau en lumière la fragilité toujours présente d’une défense lorraine pas encore guérie. Brison fut surpris par un long centre d’El Arabi et Traoré en profita pour catapulter le cuir dans la lucarne opposée de Grégorini (2-2, 51’). L’ASNL courba alors l’échine face à des Caennais revigorés, heureusement Loties, titularisé en charnière centrale à la place de Sami, se montra souvent à son avantage en couverture et le rempart nancéien ne se fit pas piéger par les nombreux centres normands.

Survint alors le contre décisif. Un contre supersonique initié par Grégorini dont le dégagement précis permit à Féret de débouler à toute vapeur dans le camp caennais. Le milieu nancéien élimina deux défenseurs avant d’offrir un caviar à Traoré esseulé au deuxième poteau (2-3, 71’). Cette fois, Caen ne s’en remit pas. Son baroud d’honneur s’avéra improductif. L’ASNL tenait sa troisième victoire de la saison à l’extérieur où elle a pris onze de ses quatorze points. La série est enclenchée.