[Presse] On a retrouvé l'ASNL !

Grâce à un match maîtrisé, l’ASNL a repoussé le danger et enfoncé Auxerre. Une renaissance qui redonne le moral à tout le monde même si le classement demeure fragile.

Jamais encore cette saison Auxerre n’avait encaissé trois buts sur un seul match de championnat, seul le Real de Madrid lui en avait enfilé quatre à Santiago Bernabeu. La performance de l’ASNL se situe là et bien au delà aussi. Elle a surtout vaincu sa peur, rassuré son monde sur sa capacité à se mobiliser en période d’austérité et elle a surtout été capable de livrer un match accompli. Un match maîtrisé quasiment de bout en bout, un match que l’on attendait depuis un bon moment.

Son mérite est d’abord et peut-être surtout d’avoir su aborder les débats empoisonnés comme il le fallait. C’est-à-dire en mettant de l’intensité et en gagnant les duels, en faisant reculer Auxerre dès le milieu de terrain. Ces bonnes intentions qui traduisaient aussi le sang-froid de circonstances, il restait à les concrétiser. En un quart d’heure de rêve, Nancy avait converti tout un stade. Avec deux buts à la clé, deux petits bijoux. Sur le premier Féret frappait comme un sourd à la sortie d’un une-deux avec Vahirua (9’). Sur le second Féret, abonné aux coups gagnants, récupérait une relance ratée de Berthod et servait Cuvillier dans la profondeur. Contrôle et but comme à la parade (14’). Il y avait du mouvement, de l’envie, de l’impact dans toutes les initiatives, Vahirua bonifiait tous les ballons, les alternances jeu rapide et posé, long et à petit périmètre faisaient merveille. Auxerre, passif, n’existait pas. Cette emprise devait durer quasiment tout le match. En 45 minutes, les hommes de Fernandez mettaient une seule fois Grégorini en éveil, sur un centre de Le Tallec pour une tête de Jelen (30’). Nancy s’occupait du reste.

Au tour de la relève

Pendant ce temps-là l’ASNL continuait son petit bonhomme de chemin avec peut-être un peu moins d’allant, même si les efforts se mesuraient davantage, Vahirua grâce à une roulette emballait encore une fois l’assemblée (33’).

Mais on n’efface pas comme ça une aussi triste série, un troisième but était donc fortement réclamé pour chasser au loin tous les traumatismes. Dès l’entame de la seconde période, Nancy s’exécutait. On retrouvait Vahirua pour une remise plein axe sur Hadji, le plat du pied du Marocain battait sans rémission son ancien coéquipier du centre de formation Olivier Sorin (47’). Pendant un quart d’heure ensuite, aller savoir pourquoi, Nancy laissa Auxerre un peu plus libre de ses mouvements. Sur sa seule action de la période, et la seule montée d’Hengbart, Jelen jaillissait devant Andre Luiz avec une certaine réussite pour battre Grégorini (55’).

Preuve que cette ASNL était redevenue solide, elle ne douta pas pour autant et au bout de cinq minutes livrées à un début de panique, les choses étaient remises au propre.

L’ASNL contrôlait encore la fin de match en parvenait à jouer quasiment exclusivement dans le camp bourguignon. Hadji et André Luiz (60’), Cuvillier qui heurtait même la barre (61’), auraient mérité de donner au score une ampleur plus grande encore.

Vahirua, devoir accompli, pouvait sortir sous les acclamations reconnaissantes d’un public revigoré lui aussi. Pablo Correa estimait qu’il pouvait lancer sa jeune cavalerie, on découvrait Jeannot et Hammar, impeccables au milieu de la fête. Vraiment une soirée réussie.

Christian FRICHET