[Presse] Avant VA - ASNL, pourvu que ça dure !

Ce championnat est aussi embouteillé que les autoroutes de France le week-end du 15 août. Et Pablo Correa a appris à vivre avec : « Ce qui m’intéresse c’est le nombre de points. Je ne regarde pas le classement, c’est trop fluctuant. En fonction des résultats de cette journée, je crois que l’on pourrait se retrouver dixième ou dix-septième... ». Il a raison, le coach parce que l’ASNL, actuellement douzième, n’est qu’à deux points du top dix et qu’à trois du premier non-relégable Auxerre qui devance le dix-huitième Monaco d’une petite longueur.

Mais à neuf matches de la fin, ce championnat va bien finir par se décanter un peu et il y a de quoi penser que les Nancéiens feraient un pas de géant vers le maintien en s’imposant ce soir à Valenciennes, un adversaire direct, alors que les Monégasques doivent recevoir le leader lillois tout à l’heure et que Lens, dix-neuvième, a rendez-vous à Lyon demain. Avec 39 unités au compteur en cas de succès à Nungesser, l’ASNL serait en effet quasiment sauvée et elle aurait l’occasion d’atteindre la fameuse barre des 42 points le week-end prochain à Saint-Etienne ou dans quinze jours contre la lanterne rouge Arles-Avignon à Picot avant d’essayer de terminer le plus haut possible. Voilà le scénario espéré, rêvé, par tous les supporters nancéiens.

Mais un nul, déjà, serait un bon résultat ce soir pour les Nancéiens qui préfèrent regarder vers le bas tant que le maintien n’est pas assuré à l’instar de Michaël Chrétien : « En voyant qu’aucune équipe ne lâche, je me dis que 42 points, ça pourrait être juste ». Imaginez un peu les soucis si l’ASNL avait continué sur son rythme de buts encaissés et de points abandonnés bêtement lors des vingt-cinq premières journées...

Avec deux victoires et deux nuls lors des quatre derniers matches, en n’ayant pas ramassé un seul ballon au fond de sa cage, la formation au chardon a donc redressé la barre à un moment vraiment opportun. Encore dix-neuvième défense de L1 il y a un mois, Nancy peut s’appuyer aujourd’hui sur la plus longue série d’invincibilité en cours dans ce championnat. Cela fait précisément 363 minutes que Damien Grégorini est infranchissable, depuis le second but d’André Ayew à la 87’ du match contre Marseille à Picot le 27 février.

Ce n’est évidemment pas le fruit du hasard comme l’explique Michaël Chrétien : « Le coach a déjà demandé aux latéraux comme moi de se concentrer davantage sur les tâches défensives. Les milieux, eux, dézonent moins. On a retrouvé de la stabilité tactique. Les séances vidéos nous ont également beaucoup apporté ». Les messages sont bien passés et Pablo Correa apprécie : « C’est facile de dire qu’on ne veut plus prendre de but mais le plus dur est de le mettre en application et, ça, on l’a réussi. C’est l’acquis de Nancy ».

Ce renouveau défensif est d’autant plus précieux aujourd’hui que le secteur offensif souffrira encore à Valenciennes des absences de Youssouf Hadji (adducteurs) et Benjamin Jeannot (genou) sans oublier Paul Alo’o victime d’une rupture du tendon d’Achille fin décembre. Heureusement, Djamel Bakar est visiblement remis de son coup sur l’avant-pied qui l’avait contraint à sortir en début de seconde mi-temps le week-end dernier contre Bordeaux (0-0). « Se contenter uniquement de défendre serait la pire des choses » glisse Correa, « Je suis sûr qu’on aura des occasions, il faudra être efficace ».

L’équipe alignée ce soir devrait en tout cas être très proche de celle qui a démarré le match face aux Girondins. Et l’objectif prioritaire ne changera pas. Le but reste de ne pas en prendre.

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[Courtial]

Marama Vahirua sauveur de l'ASNL ce soir... Va-t-il bientôt (enfin) être titulaire ?