Nancy brouille les cartes

Article du RL du jour:

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Le point ramené de Bourgogne ne répond pas aux interrogations posées par le début de saison de l'AS Nancy-Lorraine. Au contraire, le mystère aurait même tendance à gagner en épaisseur.

Que vaut vraiment le nouveau cru nancéien ? En se fiant à la dernière demi-heure livrée par l'équipe de Pablo Correa, samedi à Auxerre, la réponse pourrait tenir en quelques termes résolument encourageants. Mené au score, Nancy a, en effet, trouvé la force de réagir, force qui lui a permis d'arracher son sixième point de la saison. Le compteur meurthe-et-mosellan pourrait même en afficher deux autres si la frappe de N'Guemo n'avait pas été renvoyée par le montant de Riou, le gardien bourguignon. Ainsi va Nancy. Encore assez insaisissable, à cette heure de la saison, pour s'autoriser le regret alors que sa production avait frôlé le néant durant l'heure qui avait précédé le but auxerrois.
Le contraste est étonnant. Il pourrait devenir inquiétant. Le scénario joué à Auxerre n'était pas une première pour Gennaro Bracigliano et ses coéquipiers. Le 30 août dernier, déjà, tout ce petit monde avait attendu d'être mené par Le Havre pour se mettre à jouer et voler vers son premier succès (2-1). L'ASNL, modèle d'inconstance.
L'entraîneur, lui, situe la cause principale de cet état de fait dans les disparités affichées par les organismes de ses joueurs. « Ils n'ont pas tous la même préparation physique derrière eux. Et, poursuit Pablo Correa, il y a beaucoup de déchets dans notre jeu. » Dans les entrailles du stade l'Abbé-Deschamps, samedi soir, le président Jacques Rousselot offrait son propre point de vue : « Je crois tout simplement que l'équipe se cherche encore. » Il lui faudrait pourtant se trouver rapidement. Ce jeudi, Nancy ouvre le chapitre européen de sa saison, en accueillant les Ecossais de Motherwell. Le délai sera-t-il suffisant pour notamment permettre à Pablo Correa de trouver une assise défensive plus sereine ? A Auxerre, les latéraux Biancalani et Calvé ont connu des moments difficiles. Dans l'axe, l'entente entre Abdeslam Ouaddou et André Luiz a montré des signes de défaillances à plusieurs reprises. Lejeune en a d'ailleurs profité pour aller tromper Bracigliano... Privé de Youssouf Hadji, blessé, Nancy a également accusé un fort déficit d'inspiration, ce qui l'a condamné à subir l'entrain de son adversaire. Et à craquer... Avant de relever la tête.
« Il faudra qu'on arrive à rectifier ça. On n'arrivera pas toujours à revenir », affirme justement Ouaddou, l'ancien Valenciennois. La Coupe d'Europe pourrait, ici, servir la cause nancéienne. Monsef Zerka, buteur ce week-end pour sa première titularisation, mais aussi N'Guemo, Malonga ou encore Féret, dont l'entrée en jeu a coïncidé avec le mieux observé dans la prestation nancéienne, ont peut-être offert quelques pistes de réflexion à leur entraîneur. Ce dernier ne devrait pas se priver de les explorer. A cette heure, la carte de navigation de l'entraîneur uruguayen apparaît encore bien brouillée.

Comments

[R€m!]

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