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Chardon86
29 septembre 2008

Pablo: "ces joueurs-là ont un peu perdu la manière de se battre"

Correa dans L'Est Républicain:


- Vous avez souhaité samedi soir après la défaite à Lyon prendre la parole spontanément. Pourquoi ?
- On se le dit entre nous depuis un moment , j'ai voulu le réaffirmer : personne n'est à l'abri. Mon équipe a été en progression en permanence depuis un moment et là on est peut-être à une étape dans un cycle. On doit l'accepter. J'ai dit déjà peut-être qu'il y a une fausse image de Nancy, j'ai l'impression qu'on se trompe carrément sur nous. On a pourtant un exemple sous le nez avec Lens. La preuve qu'une équipe qui termine cinquième une année peut fort bien descendre l'année d'après. Même si les situations ne sont pas tout à fait comparables, il faut songer à cela.
- On parle donc de maintien ?
- Oui.
- Vous envoyez un message, OK, mais à qui ?
- Je n'ai pas à me justifier. J'ai toujours eu le même discours mais je sais aussi que les joueurs lisent le journal. Pour moi l'idée est toujours la même, c'est ce que je vais leur dire dans le vestiaire demain (NDLR : aujourd'hui), les semaines passent, on recule mais une chose doit être permanente : notre capacité à combattre. C'est ça qui compte.
- Les joueurs prendront la parole ?
- Non, c'est moi qui vais parler.
- Vous avez évoqué également des différences entre le niveau des joueurs de votre effectif. Cela signifie quoi exactement ?
- Il y a une méforme chez certains et ce n'est pas un problème physique. Il y a des joueurs qui ne sont pas à 100 % de leurs moyens. Et c'est difficile à réparer car c'est dans la tête que cela se passe. Les résultats actuels touchent le mental ou le moral.
- Pourtant on pensait que votre équipe était à l'abri sur ces domaines, qu'il s'agissait de vos points forts ?
- Oui mais aujourd'hui je le ressens différemment. Je le redis, il nous faudrait des résultats pour que la confiance revienne, pour qu'on puisse enfin développer autre chose. Mais c'est un cercle infernal car la confiance a besoin de résultats et seuls les résultats apporteront la confiance. Le football est fait ainsi, il vit avec des cycles.

- Vous avez beaucoup changé depuis le départ de la saison. De joueurs d'abord, de système et de façon de jouer ensuite. Vous allez continuer ?
- Oui, je cherche toujours, bien obligé car jusqu'à maintenant je n'ai pas de résultats. Il faut aussi qu'on lutte contre notre inconscient. C'est un combat difficile. On veut toucher les joueurs au fond. Quand je fais un changement, je sais que ça fait mal sur le moment. Mais je sais aussi qu'avec le temps les joueurs se posent les bonnes questions. Ce n'est pas fait pour pénaliser mais pour qu'on s'interroge.
- Est-ce qu'on peut parler d'usure ou de lassitude de la part de votre effectif ?
- Je ne crois pas que ce soient ces mots qui conviennent mais il est vrai en même temps qu'on peut penser que ces joueurs-là ont un peu perdu la manière de se battre. Je le redis, ce n'est pas physique car on finit toujours très bien les matches. Mais on lutte contre une certaine partie de nous qui ne se laisse pas voir, qui est dans l'inconscient et qui fait qu'on accomplit un peu moins d'effort, qu'on est moins généreux, moins entreprenant.
- Vous avez perçu des indices de ce comportement ?
- Une multitude. Le plus flagrant c'est qu'on laisse agir l'adversaire.
- Comme Benzema par exemple samedi. C'est insensé que personne n'a vu qu'il y avait là un énorme problème à l'horizon ?
- Car on n'est pas libéré, personne n'a confiance. Et ce n'est pas à mon avis une question de leader car ceux qui pourraient l'être comme André Luiz ou Ouaddou ne sont pas bien eux non plus. On est leader, on ne le devient pas. Mais je ne crois pas trop à ce problème-là.
- On tourne en rond car cette fameuse confiance, comment la retrouver ?
- Si je parle aujourd'hui c'est aussi parce que samedi soir je voyais un reportage sur Saint-Etienne et la coupe d'Europe. Et toute l'euphorie qui allait avec. Alors qu'à l'ASNL, dans mon club, tout est banal aujourd'hui. On va à Lyon, on recevra l'OM mais on a oublié que cette vie-là a coûté beaucoup, beaucoup de sacrifices. Je ne veux pas de choses banales, jusque-là on ne l'a jamais été, je veux que reviennent l'enthousiasme, l'insouciance et même la peur. On ne pourra pas évoluer sans la gnac, voilà l'exigence du haut niveau !

- Ça ressemble à un retour en arrière alors que vous aviez l'envie de grandir ?
- Je savais que je reviendrais un jour en arrière mais ce n'est pas exactement cela. Il y a des cycles, on doit repasser par certaines périodes pour avancer. Et on en est là aujourd'hui...
- Est-ce que cela signifie que tactiquement aussi vous allez ressortir vos vieux schémas ?
- Bien sûr !
- Dès lors vous rentrez dans une semaine capitale entre Motherwell et PSG, entre la coupe d'Europe et le championnat. Je vous pose la même question qu'à vos supporters : quel est le match plus important des deux ?
- Les deux, il n'y a pas de choix à faire. Cette équipe de l'ASNL se caractérise précisément pour faire des choses à part. Il faudra passer les deux matches.
- Vous regrettez votre intersaison ?
- Nos difficultés actuelles signifient qu'on n'a pas su nous donner des forces nouvelles.
- Vous le ferez au mercato d'hiver ?
- Oui peut-être. Si on doit le faire, on le fera mais je suis content de mon groupe. Mais si on doit le corriger, le club a déjà dit qu'il le ferait.

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Chardon86
  • Ancien blog de référence de l'ASNL entre 2005 et 2014 avec des articles, des infos, des photos, des vidéos, des chants, des bonus, etc... Publications récentes occasionnelles d'articles sur le club de notre coeur.
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