[Presse] Correa a présenté sa démission !!!

Jacques Rousselot l'a refusée mais l'entraîneur avoue ainsi qu'il est à court d'arguments. Il a réuni ses joueurs dans la nuit pour une franche explication. Ça chauffe !

Officiellement il n'y a aucune confirmation car il faut laver son linge sale en famille. C'est, paraît-il, la philosophie de la maison sauf que les fuites, organisées ou non, nous ont permis d'apprendre que Pablo Correa avait présenté sa démission au président Rousselot dès sa rentrée aux vestiaires samedi soir. Celui-ci l'a immédiatement refusée et en a profité devant le parterre de joueurs, à la fois pour réaffirmer sa solidarité avec un coach dont on sait depuis longtemps qu'il est très proche, mais aussi pour faire passer un message fort et clair à un vestiaire que l'on sent de plus en plus rebelle.

L'échange, de sources concordantes, aurait été très vif entre le président et certains joueurs à Bonal, d'autres à l'inverse ont fait savoir qu'ils approuvaient pleinement les critiques à leur égard. Mais les explications ne devaient pas s'arrêter là, car de retour vers deux heures du matin en forêt de Haye les joueurs et le staff de l'ASNL ont improvisé ce qu'il convient d'appeler une réunion de crise. A l'initiative de Correa lequel a invité ses joueurs à déclarer ce qu'ils avaient sur l'estomac. Ce qui fut fait !
Et là aussi on sait que les conversations furent animées. Des joueurs ayant reproché notamment à leur entraîneur sa tentative de démission. Dans l'esprit du coach, il s'en est ouvert à son auditoire, il s'agissait de répondre à l'intérêt supérieur. Ce qui ne fait aucun doute dans l'esprit de ceux qui connaisse l'homme qui a pour habitude de ne pas tourner trop longtemps autour du pot. Visiblement des joueurs n'en avaient pas conscience. La réunion, où chacun put s'exprimer dura deux heures. Elle a mis en évidence des lignes de fracture entre Correa et ses joueurs, mais aussi au sein même de l'effectif. Cette franche initiative peut-elle constituer la pierre angulaire d'une véritable redistribution des rôles ? On le saura bientôt. 

Même s'il n'en a rien laissé paraître, Pablo Correa est très affecté par la dégradation inexorable de la situation. Et son coup de poker était sans doute aussi un coup de blues. Il cherche des solutions et il craint d'avoir fait tout ou presque de ce qui était en son pouvoir.
Saura-t-il reprendre la main sur un groupe que l'on pressent plus divisé que ce qu'il veut bien dire ? L'avenir de l'ASNL dépend de la réponse à cette question fondamentale compte tenu du rôle déterminant joué par l'entraîneur franco-uruguayen dans cette aventure. Trouvera-t-il la complicité nécessaire pour établir son autorité sur des bases moins précaires ? Il sait qu'.il peut miser sur le soutien farouche et fidèle de son président. Et après ? «La République des joueurs», à Nancy comme ailleurs, est toujours un contre-pouvoir puissant à certains tournants de l'histoire des équipes. L'ASNL joue gros. Très gros. Cela Correa l'a compris depuis un moment. Samedi il s'est senti à un point de non-retour. « Je suis inquiet depuis le jour où j'ai commencé à faire ce métier...», lança-t-il à une ribambelle de questions standard. Cinq minutes plus tôt, il venait pour la première fois mais dans l'intimité de son équipe de livrer le fond de sa pensée.

Source: L'ER