Après Nancy-Sochaux, l'article de L'ER

Sochaux et Nancy ont du souci à se faire !

Marché de dupes entre deux voisins mal en points. Et ce match nul n'arrangera pas leurs petites affaires. L'horizon n'en finit pas de s'obscurcir.

 

NANCY. _ C'est une comptabilité basique qui échappe parfois aux savants calculs des footballeurs mais un match nul laisse un point à la postérité. Qu'on le veuille ou non, c'est une perte sèche surtout quand ce genre de mésaventures se répète souvent, or Sochaux et Nancy sont de méchants récidivistes cette saison. Les recordmen actuels en Ligue 1. Cela n'empêchait pas leurs deux entraîneurs de se dire assez satisfaits à la sortie, pour des raisons distinctes évidemment mais enfin ils n'avaient pas trouvé dans cet affrontement tristounet des motifs d'affolement. Il est vrai qu'un début de panique n'aurait rien arrangé à la gravité du moment.
Par la force de la chronologie Sochaux qui s'est fait reprendre sur le tard aurait pu nourrir les plus gros regrets. Les hommes de Gillot ont bien cru que le grand jour était arrivé. Une première victoire. Ils l'ont laissé filer à un quart d'heure du but lorsqu'on assista à un mini-événement : le premier but en championnat de Fortuné.
L'avant-centre nancéien se trouva à point nommé pour croiser une tête hors de portée de Richert, le remplaçant Malonga lui avait distillé un amour de transversale (73é). Nancy touchait sa récompense pour avoir su mettre sous pression un adversaire qui avait disparu de la circulation.
Comportement quasi rituel, les Francs-Comtois, en avance au score, avaient fait les deux tiers du match en marche arrière. Croyant, à tort, qu'il s'agissait là du meilleur moyen pour aboutir ou de façon plus pragmatique courbant l'échine sous l'effet croissant de la puissance nancéienne. Voilà donc le principal mérite d'une formation lorraine de plus en plus laborieuse car dépourvue des qualités techniques qui permettent de peser sur les matchs.
Nancy, de semaine en semaine, affiche des lacunes récurrentes sur ce chapitre essentiel et ce n'est pas le match d'hier qui aura apporté des lumières. Au contraire. En tout cas ceux qui s'étaient enflammés après le 3-0 européen de Feyenoord ont remballé leurs illusions.

Malgré une domination territoriale qui traduisait le retour à un certain hourra football, Nancy a dû patienter. Esclave une fois de plus de ces coups de pied arrêtés.
Il est vrai que dans le jeu proprement dit les décalages furent rarissimes. Ceci étant un corner de Gavanon (51é) et surtout un coup franc de Berenguer heurtant violemment le poteau (73é) furent effectivement les deux plus sérieuses alertes sur le but de Richert. Le reste des ballons se perdit dans une bagarre du milieu que Sochaux gagna longtemps.
En tout cas, toute la première mi-temps, ce qui avait permis au FCSM de se mettre en confiance. Notamment en créant des espaces de liberté pour Erding et surtout il y avait eu cette ouverture du score signée Dalmat, un coup franc botté à 25 mètres adroitement au ras du mur. Ombre au tableau M.Falcone s'était sans doute trompé sur le coup, l'intervention de Berenguer sur Martin était licite (19é). Correa sut le lui rappeler en temps utile...
Qu'importe, Sochaux, plus à l'aise, savait mieux exploiter sa vitesse et se mettre en mouvement. Les déchets étaient moins conséquents, on apercevait quelques enchaînements. En face rien n'était coordonné, les maladresses condamnaient les initiatives et dès lors le danger était minimal.
On désespérait alors que les Sochaliens faisaient déjà leurs comptes. L'erreur était en marche. On ajoutera tout de même que Nancy eut la bonne idée d'accélérer et de dynamiser son jeu après la pause. On découvrit vite les lacunes chroniques de la lanterne rouge. Le 16e et le 20e se neutralisaient, se quittaient presque bons amis, redevables pour s'être évité une défaite autrement plus tragique. Il n'y avait pas de hasard là-dedans.