[Presse] Il y avait vraiment moyen...

Malgré son handicap offensif actuel, l’ASNL pouvait prendre au moins un point hier soir au Stadium. Sa seconde période l’aurait mille fois mérité. Regrets.

Cette courte défaite pour la reprise du championnat laissera incontestablement un goût d’inachevé aux Nancéiens qui auraient mérité de revenir au score en seconde période. Car s’ils étaient partis pour subir et attendre, devant le cours des événements, Nancy sut trouver des ressources nouvelles pour pousser Toulouse tout proche du point de rupture. Mais voilà le but récompense tant espéré, par des tonnes et des tonnes d’efforts, se refusa à une équipe valeureuse. Il y a un petit quelque chose de cruel dans ce verdict même s’il ressemble aussi à une forme de logique. A méditer donc.

Avec aucun attaquant spécifique sur le terrain au départ, l’ASNL s’attendait à rentrer en résistance. Ce fut le cas sans pour autant que le régime soit insupportable. Il est vrai que le goût pour l’attaque était également assez modéré chez les Toulousains, eux aussi volontiers adeptes du contre ou chercheurs de coups de pieds arrêtés. On verra que cette méthode avait effectivement du bon.

Pendant presque une demi-heure, Nancy put tenir assez bien son rival en respect. Dans une organisation inédite avec Féret comme point d’ancrage offensif, l’ASNL essayait de casser le rythme pour limiter la pression adverse. Derrière, on ne s’embarrassait pas de gestes inutiles mais dans ces conditions, le jeu de passes pour sécuriser les remontées de balles laissait un peu à désirer. Cela n’empêchait pas Brison par deux fois (10’ et 26’) de se retrouver dans des positions intéressantes.

Toulouse cherchait à poser sa patte sans pour autant mettre un rythme effréné dans ses initiatives. En fait, les hommes de Casanova guettaient surtout la faute adverse, Tabanou une première fois devant Lotiès s’y collait (3’) ; le TFC se montrait également menaçant quand N’Guemo perdait inexplicablement un ballon chaud dans le milieu (18’).

Mais l’ASNL commençait à trouver ses aises dans ce match quand elle encaissait un but curieux, plein de réussite pour son rival. Après un centre de Didot, Santander, décidément très puissant déviait la balle au premier poteau, elle retombait bizarrement dans les pieds de Tabanou ; d’un extérieur du pied, il trompait Grégorini (28’) ! Même si le TFC avait souvent eu les meilleures intentions, Nancy craquait sur un coup malheureux.

En tout cas, cette ouverture du score provoquait presque immédiatement un changement d’organisation chez Correa. Il rappelait sur le banc N’Guemo et Gavanon, remplacés par Vahirua et Diakité (38’). Il devait y avoir du bon dans ce remodelage car avant la mi-temps, deux grosses occasions s’offraient à Nancy. Sami était contré in extremis par Cetto alors qu’il était sur le point d’égaliser (42’) puis Diakité tentait une bonne frappe captée par Valverde. De nouveau, Nancy semblait en état de récupérer des ballons et surtout de les utiliser dans les espaces.

De fait, après la reprise Nancy, mieux équilibrée, se lâchait davantage et mettait dans la bataille beaucoup plus d’engagement ; cela comportait des risques mais l’égalisation passait forcément par là. D’ailleurs, très vite, un centre de Brison (48’) puis surtout un tir de Vahirua, tout proche de la lucarne, donnait de l’optimisme aux Lorrains même si le manque de profondeur continuait à se faire sentir. Sous le feu, Toulouse avait moins de facilités mais restait solide.

L’ASNL développait un jeu de plus en plus ambitieux et sa volonté d’égaliser, crevait l’écran. Bakar venait à la rescousse offensivement (65’), un apport qui n’allait malheureusement pas permettre à Nancy d’aboutir malgré un nombre significatif d’occasions et une domination sérieuse. Il y eut cette action de Féret (69) ou encore cette volée de Berenguer servi par Vahirua (74’). En tout cas, l’ASNL avait lutté jusqu’au bout, sublimant finalement assez bien ses faiblesses du moment. Pour du beurre. Curieusement, on puisera donc dans cette défaite des motifs d’espérance pour la suite ; le TFC lui quittait son stade sous les huées...

Christian FRICHET