Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Chardon86
19 mai 2008

Républicain Lorrain du jour

RL

Nancy : et maintenant ?

L'ASNL doit aujourd'hui se résoudre à la coupe de l'UEFA et tirer un trait sur une saison qui n'aura eu de triste que la fin. Le mercato va très vite ramener Nancy vers une autre réalité.

Pablo Correa est décidément insaisissable. A l'issue de Nancy-Rennes, l'entraîneur est apparu souriant, presque détendu, en conférence de presse. Une demi-heure plus tôt, il avait distribué quelques droites à Alain Ravera, l'entraîneur-adjoint breton, puis de le conspuer sur le parking jusqu'à sa montée dans le bus. Le temps de franchir la porte de la zone mixte, l'Urugayen avait ravalé son fiel et retrouvé le visage du perdant bon teint. « Chacun a ce qu'il mérite. La déception est là aujourd'hui mais elle ne durera pas éternellement, a-t-il lâché. Rennes a été meilleur que nous et dans beaucoup de domaines. »
Les mines déconfites traînaient leur misère sur la pelouse samedi soir et le feu d'artifices a sonné creux dans ce bal des âmes en peine. Le crépuscule de la saison nancéienne s'est en effet drapé d'un voile gris inédit à Picot. Dans son vestiaire, l'ASNL avait coutume de se congratuler et de réclamer des primes cette saison, pas de sécher des larmes. Il était inimaginable jusqu'ici de voir la meilleure défense du championnat, dernière équipe invaincue chez elle, céder sur ses terrains de prédilection. Mais le retour à la réalité est implacable : Nancy a raté la dernière marche et quitté un podium qu'il avait occupé trente-cinq fois en trente-huit journées. « Peut-être n'étions-nous pas assez mûrs », souffle le président Rousselot. « Au fil des matches, on avait appris à être exigeant. Malheureusement, on n'a pas su le faire ce soir (samedi), développe Frédéric Biancalani. C'est très dur. Je vais mettre du temps à dépasser la déception. Mais il n'y a pas d'injustice par rapport à Marseille. » Dans un discours plus attendu mais ô combien légitime, Correa a salué la performance d'une équipe initialement vouée à jouer le maintien. « Ce n'est pas rien d'avoir donné un accès à la coupe UEFA au public, remarquait-il. Le groupe aura franchi beaucoup d'étapes avec une très bonne note. On s'est battu par moments contre nous-mêmes. Ce n'est pas évident de faire un championnat devant. Moi je veux dire chapeau à ce groupe. Si, demain, on est déçu de na pas jouer la Ligue des Champions, c'est que l'ASNL sera en bonne santé pour un moment. »
L'avenir de Nancy s'écrit pourtant en pointillés aujourd'hui même si quelques certitudes accompagnent le club sur le chemin des vacances. L'ASNL disputera la coupe de l'UEFA pour la deuxième fois en trois saisons et s'appuiera sur un budget revu à la hausse (39 millions d'euros). Les primes relatives aux retransmissions TV et au classement du club dessinent une manne substantielle et augurent de coudées plus franches à l'heure du mercato. Or, le président prévoit de rester fidèle à sa ligne et n'espère investir que sept ou huit millions d'euros dans le recrutement annoncé de quatre à cinq éléments. L'Amiénois Sami et le Lorientais Jallet seront les premiers à arriver tandis que l'ASNL rêve d'attirer le Valenciennois Ouaddou.
Côté départs enfin, le mercato sera particulièrement agité. Les deux bons de sortie officiels, Kim et Puygrenier, vont quitter le club. Le premier attend le signal de l'OM pour prendre le TGV tandis que le second, très demandé, doît rencontrer les dirigeants du Paris Saint-Germain cette semaine. Chrétien et le FC Séville s'espèrent l'un l'autre également et pourraient concrétiser leur union dans un futur proche. Ensuite viendra l'heure des discussions et d'éventuels bras de fer. N'Guémo, Fortuné, Zerka et Dia ne seront pas insensibles à tous les appels tandis que Guerriero et Grégorini ne désespèrent pas de trouver du temps de jeu.

Christian JOUGLEUX.


Dépôts de plainte

Plusieurs incidents ont émaillé la fin de Nancy-Rennes. Les supporters ont manifesté leur colère au coup de sifflet final. Vingt-quatre sièges ont été arrachés dans la tribune Piantoni et les stadiers ont été plongés dans un déferlement de violence. Dans l'affrontement, deux employés ont été blessés. L'un d'eux, âgé d'environ 45 ans, a été brièvement hospitalisé après avoir été roué de coups. Victime de deux malaises successifs et souffrant des côtes et du dos, il devrait passer des examens de contrôles aujourd'hui. Un autre stadier, plus jeune, a été moins touché. Son collègue va toutefois porter plainte, au même titre que le club. Propriétaire du stade, le Grand Nancy devrait suivre. Un visionnage de la vidéo est prévu aujourd'hui tandis qu'un supporter a été placé en garde-à-vue.
D'autres mécontents ont prolongé leur triste fête au centre-ville, place Stanislas, où quelque 80 CRS ont essuyé des jets de fumigènes, entre autres projectiles. Les forces de l'ordre ont dispersé ce petit monde rapidement.
Le ton de la soirée avait d'ailleurs été donné par Pablo Correa et Alain Ravera, l'adjoint de Guy Lacombe. Les deux hommes se sont empoignés dans le couloir avant de prolonger le pugilat dans le vestiaire nancéien, provoquant une bagarre générale avec les joueurs. Les stadiers, encore eux, ont remis de l'ordre. « Monsieur Ravera a manqué de respect à ma mère », a expliqué Correa. On imagine l'insulte. Mais la réaction n'était pas indispensable.

Ch. J.

Publicité
Commentaires
R
Merci pour l'article, et j'espère vraiment que Chrétien restera.
Chardon86
  • Ancien blog de référence de l'ASNL entre 2005 et 2014 avec des articles, des infos, des photos, des vidéos, des chants, des bonus, etc... Publications récentes occasionnelles d'articles sur le club de notre coeur.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Chardon86
Derniers commentaires
Archives
Publicité