Chrétien: l'UEFA, Motherwell, Calvé, la Ligue 1, son intersaison et son nouveau poste...

ITW Football365:

---

"Michaël Chrétien, comment abordez-vous la rencontre de jeudi face aux Ecossais de Motherwell pour le compte du premier tour de la Coupe de l’UEFA ?
Ça va être très compliqué. C’est une équipe que l’on ne connait pas trop mais ce n’est jamais une partie de plaisir face aux Ecossais. On ne devra pas être étonné de leur engagement, voire même de leurs qualités. Mais on a hâte de retrouver la Coupe de l’UEFA. C’est une compétition très enrichissante où l’on peut affronter des équipes venant de tous les horizons. Ça va également nous permettre de nous échelonner sur l’échiquier européen.

Vous recevez les premiers. Est-ce un avantage ou un inconvénient ?
Généralement, on préfère recevoir au retour mais ça ne change pas grand-chose. Jeudi soir, on va essayer d’emballer la rencontre dans les premières minutes. On va déjà essayer de ne pas prendre de but. Une victoire 1-0 ne serait pas un mauvais résultat.

L’ASNL avait déjà goûté à la Coupe d’Europe il y a deux ans. Quels souvenirs en gardez-vous ?
On avait éliminé Schalke 04 lors du même premier tour (ndlr : 0-1, 3-1). On était l’équipe surprise. C’était une très bonne expérience. On s’était rendus compte que l’on n’avait rien à envier à certaines équipes étrangères (ndlr : les Blackburn Rovers, Feyenoord, le Wisla Cracovie et le FC Bâle). Au plus haut niveau, ça se joue vraiment sur des détails. On s’en était aperçus face au Shakhtar Donetsk (ndlr : 1-1, 0-1) où l’on perd sur un but assez bizarre…

Il y a deux ans, votre parcours en Coupe de l’UEFA vous avez desservi en championnat. Redoutez-vous que l’histoire se répète ?
Ce n’était pas évident. On avait un effectif relativement restreint. Ça nous avait pompé pas mal d’énergie en championnat où l’on avait connu une importante baisse de régime. On n’avait pas frôlé la catastrophe mais le coup n’était pas passé loin. Cette fois, on va devoir être capables de tenir à un niveau élevé pendant toute la saison. Mais on a l’effectif pour. On va devoir se donner à fond dans toutes les compétitions, sans calculer.

Vous pointez à la quatorzième place en championnat après cinq journées. Quel regard portez-vous sur ce début de saison ?
On n’est pas vraiment surpris. On savait que ce serait difficile de répéter nos bons débuts de saison des deux dernières années. Par deux fois, on avait démarré en boulet de canon.  Maintenant, nos adversaires nous connaissent davantage. Il y a plein d’autres petites choses qui font aussi que c’était peut-être plus compliqué pour nous en ce moment. On va s’attacher à revenir sur des choses simples afin d’assurer notre maintien au plus vite. On ne doit pas perdre confiance. Ça va revenir. Mais je suis confiant, il n’y a pas de tricheurs dans notre groupe.

Personnellement, où en êtes-vous ? Vous avez connu une intersaison pour le moins agitée…
Tout est rentré dans l’ordre. Je ne peux pas m’arrêter sur des choses comme ça. Il faut aller de l’avant. Aujourd’hui, je ne pense qu’à l’ASNL. Pour le reste, on verra à la fin de la saison.

Après votre vrai-faux départ au Betis Séville, qui suivait celui au FC Séville, pourquoi avez-vous finalement décidé de prolonger jusqu’en juin 2012 avec l’ASNL ?
J’aurai tout de même pu partir, d'ailleurs, je pensais partir. Mais on parlait de destinations qui ne me correspondaient pas forcément (ndlr : Manchester City faisait notamment le forcing pour le récupérer). J’ai préféré prolonger dans mon club. Je ne sais pas combien de temps l’aventure va durer. Mais aujourd’hui, je me donne au maximum pour que le club obtienne les meilleurs résultats possibles.

Pourtant, l’Olympique Lyonnais était revenu à la charge dans les derniers jours du Mercato à la suite de la blessure de François Clerc, non ?
J’en ai entendu parler mais il n’y a pas eu de contacts concrets. Peut-être que finalement Claude Puel, contrairement à d’autres personnes du club, n’était pas intéressé par mon profil. Je ne sais pas…

Aujourd’hui, vous évoluez au milieu de terrain, un poste inhabituel pour vous. Comment s’est déroulé ce repositionnement ?
Ça fait deux matchs que l’entraîneur m’essaye à ce poste. A la base, je suis un arrière droit. Et je n’ai pas envie que ça me desserve ou même à l’équipe. J’essaye de m’adapter au plus vite mais on fera un point un plus tard. Histoire de s’assurer que ce n’est pas un mauvais choix. Après, on ne sait jamais, je vais peut-être terminer attaquant comme Moncef Zerka. Mais j’en doute quand même (rires)…

Au poste d’arrière droit, vous êtes en concurrence directe avec Jean Calvé qui est arrivé à l’intersaison. Il était censé vous remplacer. Avez-vous discuté tous les deux après votre prolongation de contrat ?
Il n’y jamais eu aucun souci entre nous.  J’ai tout à fait compris qu’il s’interroge quand il a vu que je restais finalement au club. On en a parlé. On ne sera pas trop de deux, voire trois avec le Brésilien Helder, pour toute la saison."